PROXISERVE 2019, un constat social affligeant,

et une délocalisation de la gestion des

 appels clients vers le vers le Maroc !

L'arrivée de nouveaux actionnaires n'a rien changé, pire, la pression sur les salariés s'est accentuée et les flicages s'intensifient, les salaires sont définitivement au point mort et l'intéressement a disparu.

Résultat, les départs des salariés de l'entreprise augmentent à tel point (848 en 2018) que la direction générale fait dorénavant appel à des recruteurs et promet des primes de parrainage de 400 euros aux salariés s'ils ramènent dans leur filet un candidat à l'embauche.

Sérieusement, les dirigeants de Proxiserve seraient bien inspirés de jeter un œil sur les réseaux sociaux spécialisés et d'entendre ce qui se dit sur notre entreprise dans la profession et chez nos clients.

De même qu'il est dans l’intérêt de ces dirigeants de travailler avec les organisations syndicales de l'entreprise qui ont des solutions à apporter pour changer cette situation.

La CGT relance sans arrêt la direction pour mettre à plat ce qu'est une journée de travail, revoir les salaires, les classifications, les métiers techniques et administratifs, l'égalité H/F, les conditions de travail des cadres et non cadres, la carrière dans l'entreprise, les astreintes,  l'utilisation de la tablette, le matériel, l'outillage, le permis de conduire, les paniers etc...

 

Peut-on espérer que le nouveau D.R.H, Mr Thibault Arnould, arrivé il y a peu dans l’entreprise, renouera le dialogue avec la CGT et retrouvera la table des négociations ?  Il y a urgence !

Aujourd'hui, une majorité de salariés de l'entreprise PROXISERVE, subit quotidiennement de la part de la hiérarchie, un mode de communication punitif les mettant dans l'obligation de se justifier sans cesse.

Au quotidien, un technicien pour s'en sortir doit savoir bricoler et non être professionnel, il doit être capable d'endormir les gardiens, les locataires et les particuliers. Bien entendu il est épié grâce à la tablette qui rythme sa journée et fait bien souvent des heures supplémentaires, parfois sans le savoir, non rémunérées pour certaines.

Bref, la débrouille est le lot quotidien des exploitations. Et que dire des pièces de rechange délivrées au compte-gouttes avec pour résultat des encours à la pelle. Quant à l'outillage, beaucoup de collègues ont leur propre matériel et utilisent leur téléphone et forfait internet personnel dans le cadre professionnel.

Vous l'aurez compris, l'entreprise vous met dans une situation intenable face au client. Dans bien des agences, le nombre d'interventions à faire dans une journée est irréalisable, vous devez donc bâcler votre travail pour obtenir une partie de votre prime. Et si le client s'en aperçoit, vous êtes viré.

Quant aux relations avec le responsable, ils n'existent plus dans de nombreuses agences ou services sur le mode convivial, ni même par des échanges professionnels, mais passe par l’envoi systématique de lettres avec AR pointant des dysfonctionnements qui auraient pu être discutés oralement, comme c’est la coutume dans une équipe de travail soudée.

Il y a de moins en moins de communication avec le supérieur hiérarchique, complètement dépassé par les événements, et souvent passif lors de solutions à apporter, ce qui lui enlève toute crédibilité.

Les primes de rendement dites " de reconnaissance "  fragilisent le revenu mensuel et sont sources d'injustices et versées en fonction du budget et non de la productivité. Quand ce n'est pas à la tête du client. La mise en place mensuelle de cette prime au rendement n'y changera rien sinon à augmenter encore un peu plus la pression.

Il s’agit bien d’une forme de management qui vise à mettre au pas, à contraindre les salariés à travailler quelques soient leurs conditions et les risques qu'ils encourent. 

Ce n'est pas tout, Proxiserve est une entreprise dangereuse, les pressions pour obtenir plus de rendement malgré un sous-effectif notable, provoquent un taux-record d'accidents du travail.  Accidents du travail qui sont pour une part, dissimulés par la hiérarchie ou contestés par les RH en région.

Il ne se passe pas un mois sans que le comité d'entreprise voie passer des dossiers de licenciements de salariés pour inaptitude, cassés par leurs métiers.

Et que dire des formations qui sont la plupart du temps médiocres ou inadaptées. La majorité de ces formations ou présentées comme telles, sont en réalité des remises à niveau d'accréditations  obligatoires pour l'entreprise pour répondre à la réglementation. En exemple, les habilitations électriques.

Et pour finir, dernière innovation de nos dirigeants, externaliser la gestion des appels de nos clients vers le Maghreb…  Et oui, vous avez bien lu, cette information cachée par la direction générale ne nous a pas échappé.   De fait, que vont devenir les salariés(e) qui traitent en grande partie ces appels ?

À la lecture de ce constat alarmant, quelles solutions reste-t-il aux salariés ?    À  la CGT, nous n'en voyons que deux ; partir de l'entreprise et tenter sa chance ailleurs car les opportunités dans nos métiers ne manquent pas, ou se battre avec notre syndicat pour faire bouger cette situation inacceptable.

Et comme à la CGT, nous n'avons pas pour habitude de baisser les bras, c'est donc au sein de l'entreprise PROXISERVE que nous allons nous battre pour inverser cette situation. Nous l'avons déjà fait par le passé et obtenu des revendications importantes telles que la convention du thermique, prime de vacances, indemnités de retraite, le 13 eme mois, des RTT, un budget correct pour le comité d'entreprise, une mutuelle, des primes d'astreinte, etc...

Que des centaines de salariés à travers le pays soutiennent nos actions et nous serons en mesure d'imposer à cette direction de nouvelles conditions de travail, c'est une évidence. L'entreprise n'aura pas le choix.

 

C'est vous, salariés(e) qui créé la richesse de cette entreprise, personne d'autre !